Après 1968

Nous avons comme perspective de retracer, à partir des sources, quelques points d'histoire parfois méconnus.

PRO ET POST SITUATIONNISTES

La conjonction de l'anthropocène et de sa contestation par Marcel Marien, Asger Jorn, Nieuwenhuys Constant, Guy Debord, Raoul Vaneigeim et quelques autres a été à l'origine d'une révolution du XXème siècle dont la civilisation occidentale se remet à peine. Mais l'histoire est toujours écrite par les vainqueurs et de leur côté. Malgré une légende tenace, le mouvement de 68, de Berkeley à Prague, a été vaincu. (Il y a bien sûr de grandes variations, comme Milan Kundera l'a montré, mais aussi un commun effort de bouleversement du vieux monde.) Rappelons que ses buts : reconstruire le contrat social, sortir du réalisme, produire ses propres conditions d'existence, ne se confondent pas avec une guerre des générations, ni avec l'auto-discipline, la liberté de s'habiller selon son caprice, un nihilisme officiel ou une augmentation du salaire minimum, toutes choses avec lesquelles le capitalisme bureaucratique peut parfaitement jouer. Le peuple vaincu mais encore vivant s'est inventé des communautés, des squats politiques, il a pris la route et pas forcément pour Katmandou, il s'est lancé dans des expérimentations et des aventures qui voulaient dépasser le vieux monde et que celui-ci a isolé, marginalisé, récupéré.

L'époque qui a suivi comporte deux mouvements contraires : la digestion de cette critique et l'essai de sa continuation. Nous mettons de côté la face terroriste et policière de ce mouvement, la seule envisagée par le pouvoir, trotskiste ou maoïste, qui n'a été qu'une bouffonnerie, une agitation propice à une répression féroce et à la transformation souterraine de cette critique. Les gauchistes, comme les communistes de la période précédente, y ont eu leurs rôles. Nous ne polémiquerons pas sur les structuralistes de la "French Theory" qui construiront leur célébrité sur ce cadavre.

Les essais de réalisation comme l'écologie d'Ivan Illich, l'autonomie de Cornelius Castoriadis ou la transparence de Raoul Vaneigeim n'ont pas pu percer la domination de la technostructure.
Il n'y avait pas, il n'y a toujours pas, de force politique à cette critique, qui était aussi critique de la spécialisation politique. Porter plus loin ce mouvement, maintenir une exigence de dépassement du monde actuel, n'est pas si facile. Le rêve de la généralisation des grèves sauvages ne s'est pas réalisé.

Nous restons ici dans le 20ième siècle. La suite n'a pas les mêmes ambitions.

Plusieurs groupes s'y sont essayés, et nous en publions ici les traces.

Ces essais ne sont pas tous obsolètes, ni complets. Ils sont polémiques, avec une propension à s'exclure, que nous ne partagerons pas ici. Ce qui ne veut pas dire qu'un syncrétisme est possible : nous ne faisons pas idéologie.

Il n'y a donc pas ici d'autre classement que le hasard. Il s'agit d'un vrac.

MARGE

Document : Journal Marge

FREDET, LEPETIT

Document : Critique de l'avant-garde architecturale

DUFAU, FREDET, LEPETIT

Document : Les casaques du don

TIQQUN

Document : Théorie de la jeune fille
Document : Exercice de métaphysique critique
Document : Tiqqunn

JEAN FRANCOIS MARTOS

Document : Grèves de 1986/1987

SQUATS (1980)

Document : Tract des squatteurs de Saint Blaise
Contre l'état, lutte criminelle

FIN DE L'ECONOMIE (1979)

Document : Tract

SERGE TINGAUD (1977)

Document : Tract

L'ENCYCLOPEDIE DES NUISANCES

Document : supplément

CONTRE L'ENCYCLOPEDIE DES NUISANCES

Document : contre l'Encyclopédie des nuisances

JEUNE TAUPE (1979)

Pour une intervention communiste

GREVE ETUDIANTE (1974)

Sans droits d'auteur ...

KEN KNABB (1974)

Les situationistes américains

ANONYME (1979)

L'automation

ANTI-ECOLOGISTES (1979)

"Né aux U.S.A., dans la retombée du mouvement hippy qui a constitué son premier auditoire de choix, l'écologie s'est présentée comme une théorie "contestataire". Des U.S.A., cette théorie a gagné l'Europe, à mesure que les classes dominantes du continent prenaient conscience que l'économie de plus en plus branlante, sur laquelle elles s'appuient, avait besoin de béquilles et de médecins de tous acabits pour l'épauler et la soigner. L'écologie s'est développée rapidement sur le terrain du gauchisme décomposé en tant qu'illusion révolutionnaire. Elle s'appuyait sur les nouvelles classes moyennes, qui étaient avant 68 le support principal de la consommation marchande et des illusions qui y étaient liées. Après 68 s'est développé dans ce milieu une mauvaise conscience, produit d'une jouissance anxieuse de leurs dérisoires privilèges pour prix de leur servilité. Psychiatres, psychologues, sociologues, professeurs, médecins, urbanistes, ingénieurs, tous mettent en cause leur rôle, ergotent sans fin sur le pouvoir patent de leur spécialité, pour dissimuler qu'ils n'agissent pas autrement qu'en spécialistes patentés du pouvoir. Parmi les aspects de cette mauvaise conscience, l'écologie tient une place de choix. Elle est également apparue à d'autres comme un substitut à la critique révolutionnaire qu'ils avaient, par commodité, identifiée avec cette parodie dérisoire et ridicule qu'est le gauchisme. "Les mythes décisifs (brochure anonyme, imprimerie spéciale 1979)

CNT - AIT (1979)

ACTION DIRECTE

Contre-projets des Halles

Contre l'urbanisme

LES FOSSOYEURS DU VIEUX MONDE contre Heidegger

Critique d'Heidegger

CONTRE LE BIO-POUVOIR (2001)

Mobilisation
Affiche